Obsèques d'André LACABARATZ
 
par Claude Baillet

Ce lundi 26 mai à 10 heures, la belle église Saint-Vincent d’Hendaye était remplie, du sol au second balcon, pour accompagner André dans son dernier départ et entourer Marily, son épouse, Argitxu et Mirentxu, ses filles. Autour de ses parents et de ses proches, étaient venus les nombreux amis qu’il s’était faits depuis son retour à Hendaye et, près de trente ans après son départ de l’Armée de l’air, une cinquantaine d’anciens – Arpètes, anciens de Pau, du Bigorre et même d’avant, de l’Esterel, du GLAM et d’ailleurs. 

Le prêtre a rappelé qu’au cœur d’André étaient chers sa famille et celle de l’Armée de l’air et a dirigé la bénédiction avec la souplesse et la rigueur d’un vieux commandant de bord – les chants basques, son ami ténor d’opéra en solo et le cœur d’hommes près de l’orgue, l’évocation de sa carrière par Jean-Guy, heureusement venu en tenue, la prière universelle lue par le président de l’Esterel club – tout fut parfaitement ordonné, solennel, émouvant et beau à la fois. Cette rigueur lui aurait plu, en ont convenu ceux qui ont eu la chance de participer aux événements qu’il organisait.

Pour honorer encore plus le souvenir d’André, nous nous sommes ensuite retrouvés pour déjeuner chez Enrique, de l’autre côté de la Bidassoa, dans la même salle où il organisait nos dîners tous les deux ans. Les deux longues tables étaient pleines et, selon la coutume qu’il aimait, les hommes en remplissaient une et les femmes, la famille proche – Marily, ses filles et quelques amis – l’autre.

Il y eu des rires, comme il y en a, même dans des moments tragiques, lorsque des amis trop rarement réunis se retrouvent. Mais ces rires ont dû lui plaire, lui qui aimait tellement rire avec ses amis...

Des souvenirs vieux de cinquante ans (de la promo P38 de Saintes) et d’autres plus récents furent évoqués à la table masculine. Henry s’est arrêté un moment et a dit : « Chaque visage que je vois, c’est un pan de ma vie qui défile... », André a sûrement acquiescé, de là-haut.

 Et puis, il a fallu nous quitter, faire la bise à Marily et aux filles ; mais nous ne l’avons pas fait sans promettre de nous revoir. D’ailleurs, les anciens retirés dans le coin ont décidé de continuer à organiser en sa mémoire et pour perpétuer ces amitiés qui lui étaient si chères les trois journées au Pays Basque comme il le faisait...